J'ai quitté la Seine-et-Marne de mon enfance pour la capitale de l'Europe: Bruxelles. Et disons que je ne m'y suis pas encore totalement habituée.

Janvier 2014, Bye-bye DisneylandParis Bonjour Manneken Pis.

En soit le déménagement n'a pas été une difficulté, j'ai toujours voulu quitter la France.  Pas parce que je ne l'aimais pas, mais plutôt par ce que j'avais envie de quitter ma zone de confort pour aller à la rencontre du monde et de tout ce qu'il a à offrir.
Là ou cela a été un peu plus compliqué est que j'ai eu un choix très restreint car ma grossesse sous-entendait soit rester en France, soit aller en Belgique.
Mon fiançé (à l'époque copain) vivant et travaillant sur Bruxelles, la logique et la facilité se sont imposées à nous.

Bruxelles ce sera.

Et c'est comme ça que j'ai débarqué à Bruxelles. Dans cette période de vulnérabilité extrême qu'est la maternité et surtout la grossesse, j'ai eu beaucoup de mal à me faire à ce nouvel environnement, à cette ville que je trouvais grise et moche, mais surtout à l'éloignement que cela signifiait.
En quittant le cocon parental pour mon chez moi familiale, à peine 2 mois après avoir appris ma grossesse, j'ai perdu tout mes répères (mauvais timing).

M'en reconstruire n'a pas été évident et j'ai pris cette mauvaise habitude de remettre toutes mes difficultés sur cette douce Bruxelles. Tout me semblait "moins bien qu'en France":
Les transports en commun, le système de couverture médicale, la météo, les abonnements téléphoniques, le marché du travail...et j'en passe.
Victime du snobissme à la française ? Peut-être. Surement même, car je ne m'étais jamais autant plains et la France ne m'avais jamais autant manqué que depuis mon expatriation "forçée".

Cela a duré 1 an et démi (j'ai même eu du mal avec l'idée que ma fille puisse être belge).
Mais tout à changé lors des dernières fêtes de Noël. On s'est rendu dans ma famille à Serris, près de Paris, et là je l'ai senti: le manque de ma petite Bruxelles, de ses trams, de ses Pizza Hut à chaque coin de rue et surtout de mon chez moi.

Je me suis rendue compte que même si je ne l'avais pas choisi, Bruxelles s'est tout doucement insinuée en moi. Je m'y sens à l'aise, presque chez moi. Ce n'est toujours pas l'amour Fou, mais j'ai le sentiment que Serris est rester le ville de mon Enfance et Bruxelles est la ville de mon Aujourd'hui.
J'ai encore tellement à découvrir, et elle à encore beaucoup à m'offrir.